Les législateurs nigérians ont approuvé mercredi quelque 982,7 milliards de naira (2,4 milliards de dollars) de fonds budgétaires supplémentaires pour aider le gouvernement à acheter des vaccins COVID-19 et des équipements pour ses forces de sécurité.
Premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria est confronté à l’impact économique de la pandémie et à l’effondrement des prix du brut, ainsi qu’à la violence croissante des gangs criminels et de l’insurrection djihadiste.
Le montant approuvé est supérieur de 216,8 millions de dollars à la demande faite par le président Muhammadu Buhari aux législateurs en juin et devrait être financé par des emprunts internationaux et locaux.
La plupart des fonds – environ 722 milliards de nairas (1,8 milliard de dollars) – serviront à l’acquisition d’équipements supplémentaires pour les forces de sécurité, a déclaré le sénateur Barau Jibrin, président de la commission sénatoriale des crédits.
Environ 111 millions de dollars nécessaires au programme de vaccination COVID-19 proviendraient d’un prêt existant de la Banque mondiale ainsi que d’autres subventions, tandis que 92,5 millions de dollars supplémentaires proviendraient de comptes de réserve spéciaux, a précisé M. Jibrin.
Les forces de sécurité nigérianes sont sollicitées sur plusieurs fronts : enlèvements massifs contre rançon dans les écoles du nord-ouest, conflits entre éleveurs et agriculteurs, insurrection islamiste dans le nord-est du pays et agitations séparatistes dans d’autres régions.
La nation la plus peuplée d’Afrique avait prévu de dépenser 33 milliards de dollars en 2021, soit 21 % de plus que l’année précédente, mais n’a pas prévu de fonds pour la pandémie de COVID-19, les conditions d’achat des vaccins n’étant pas claires.