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Le président de la RDC frustré par les abus sexuels « ignobles » commis par des agents de l’OMS

Le président congolais Félix Tshisekedi a appelé à une collaboration judiciaire « franche » dans l’affaire des violences sexuelles commises par des agents de l’OMS en République démocratique du Congo lors de la riposte à l’épidémie d’Ebola, a indiqué samedi une source officielle.

« Le président de la République a appelé à une franche collaboration sur le plan judiciaire entre nos autorités nationales et les instances internationales qui seront chargées de faire la lumière sur cette affaire », a déclaré le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya à la télévision d’Etat, lisant un reportage de la Conseil des ministres tenu la veille.

L’appel du président Tshisekedi intervient après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié mardi un rapport dévastateur selon lequel 21 de ses employés ont commis des violences sexuelles contre des dizaines de personnes lors de la riposte à Ebola en RDC entre 2018 et 2020.

Le président Tshisekedi a fait part de son indignation », « a condamné ces faits ignobles », mais « a quand même loué le courage » de l’OMS pour avoir dénoncé publiquement ces crimes commis par ses agents.

La commission d’enquête indépendante a identifié 83 auteurs présumés, dont 21 étaient des employés de l’OMS.

Le rapport de cette commission, mise en place par le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus après des révélations dans la presse, dénonce des « défaillances structurelles » et des « négligences individuelles ».

M. Tedros s’est dit « désolé » pour les victimes et a promis « de graves conséquences » aux responsables juste après la publication du rapport.

Vendredi, les principaux pays donateurs de l’OMS, dont les Etats-Unis et l’UE, ont exigé « l’engagement total » de l’organisation pour empêcher la récurrence des violences sexuelles de certains de ses employés, notamment en RDC.

Fin mai, 53 pays membres de l’OMS avaient publiquement exprimé leur frustration face à la lenteur des enquêtes et au manque de transparence.