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Le Cameroun et le Gabon inter connecté au Réseaux de transmission numérique

La cérémonie d’inauguration s’est tenue le 15 juillet 2021 à Bitam en terre gabonaise. Un moment d’honneur pour Minette Libom Li Likeng, ministre des postes et télécommunications, chef de la délégation camerounaise.

C’est en tout cas l’aboutissement d’un processus engagé depuis deux ans, pour l’interconnexion numérique et physique entre la République du Cameroun et la République du Gabon. Les deux pays se sont engagés pour une mutualisation de l’accès à .l’infrastructure haut débit avec pour conséquence l’amélioration du partagé d’informations et de données.

Au ministère des . postes du Cameroun, on parle d’une «avancée importante dans le processus d’intégration numérique entre le Cameroun et le Gabon», propos de Minette Libom li Likeng qui est revenue sur la démarche ayant abouti à ce résultat.

Pour elle, il s’agit : «de la mise en œuvre du projet Central African Backbone (CAB), suivie par les chefs d’Etats d’Afrique Centrale qui avaient convenu de doter leurs pays d’un réseau de fibre optique sécurisé et interconnecté, en vue de maximiser la fluidité des échanges de biens et services entre les pays de la sous-région.

Aussi, dans ce cadre, le Cameroun et le Gabon ont signé le 28 novembre 2019, à Libreville, un protocole d’accord pour l’interconnexion physique de nos deux réseaux à fibre optique. On vient de concrétiser l’une des recommandations de la stratégie de l’interconnexion régionale pour l’Afrique, à savoir, mettre en place des systèmes intégrés d’infrastructures de télécommunications fiables, efficaces, et qui sont soutenues par des politiques numériques d’inter-connectivité harmonisées.

Ces politiques constituent en effet, des réponses aux enjeux économiques, et surtout aux enjeux sociétaux et écologiques, qui se posent en termes d’appropriation de l’évolution ‘ technologique, d’industrialisation, somme toute, en termes de développement harmonieux, intégré et maîtrisé de nos pays», a-t-elle fait savoir.

Il est alors question de mettre en place les infrastructures de haut débit, pour permettre le transfert de données à grande vitesse, compte tenu des exigences de l’internet devenu un outil indispensable pour impulser le développement. Il est à noter l’échange de contenus est fortement lié au remodelage de l’économie de l’information, et à la transition vers une société du savoir dans le continent.

«Les infrastructures de haut débit se sont révélées très efficaces dans la transmission d’informations. Leur déploiement s’est amplifié, en offrant de nouvelles opportunités dans les domaines liés à la santé, l’éducation, les services bancaires et l’administration en ligne, le réseautage social et la téléphonie par Internet. Ces infrastructures constituent un lien essentiel entre les fournisseurs des services, à savoir les Petites et Moyennes Entreprises du numérique, les entreprises commerciales, les administrations publiques, et la créativité développée autour des sociétés du savoir interconnectées», a soutenu la ministre camerounaise des postes et télécommunications qui n’a pas manqué d’observer que, les Etats africains en construction sont confrontés aux défis de la mondialisation caractérisée par l’affaiblissement des frontières et par l’intensification des mouvements transnationaux.

Pour Minette Libom Li Likeng, il faut affronter les grands défis de l’économie numérique en mettant un accent particulier sur le relèvement du débit internet puisque la sous-région Afrique centrale reste confrontée à des faiblesses liées à l’accès à l’Internet haut débit, fixe et mobile, technologies à l’avant- garde même de la transition digitale de nos sociétés.

Ce n’est donc plus le moment de négliger ce secteur parce que: «dans tous les pays du monde, l’accès au numérique favorise une croissance du PIB (Produit intérieur brut). Les technologies numériques font évoluer l’économie et influent sur le développement, grâce également à leur effet multiplicateur sur la création d’emplois, notamment pour les jeunes. Dans les pays développés, le secteur des T. I C, parce qu’il est aujourd’hui au cœur de la croissance et de la compétitivité, est l’un des plus dynamiques de l’économie », a déclaré Libom li Likeng face à son homologue gabonais.

Retenons pour sortir que cette coopération entre les deux pays en matière d’interconnexion des réseaux de transmission numérique porte sur quatre axes majeurs. Il s’agit de l’interconnexion physique et logique des réseaux à fibre optique du Gabon et du Cameroun – la coordination des circuits et de la bande passante pour l’acheminement du trafic entre les deux réseaux – l’offre mutuelle des voies de restauration pour la sécurisation des communications des deux réseaux – la mise en oeuvre des projets d’intégration de la sous- région Afrique Centrale.