Pour lutter contre l’insécurité alimentaire qui menace plusieurs pays dans le monde, la Banque mondiale a annoncé une enveloppe de 30 milliards de dollars américains pour faire face à ce fléau dans les 15 prochains mois.
Cette somme est destinée à des projets existants ou nouveaux dans des domaines tels que l’agriculture, la nutrition, la protection sociale, l’eau et l’irrigation.
Les financements s’attacheront notamment à encourager la production de nourriture et d’engrais, à améliorer les systèmes alimentaires, à faciliter les échanges et à soutenir les ménages et les producteurs vulnérables.
D’après la Banque mondiale, la hausse des prix des produits alimentaires ont des effets dévastateurs sur les populations les plus pauvres et vulnérables, souligne le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
Pour stabiliser les marchés, il est essentiel que les pays indiquent clairement et dès maintenant les futures augmentations de production en réponse au conflit russo-ukrainien.
Cette institution financière estime que les pays devraient déployer des efforts concertés pour accroître l’offre d’énergie et d’engrais, aider les agriculteurs à intensifier les plantations et les rendements, et mettre fin aux mesures qui bloquent les exportations et les importations, favorisent les biocarburants au détriment des aliments ou encouragent des réactions de stockage inutiles.
L’insécurité alimentaire est en forte hausse dans 20 pays et régions les « points chauds de la faim » où les conflits, les chocs économiques, les risques naturels, l’instabilité politique et l’accès limité à l’aide humanitaire mettent des millions de vies en danger, ont souligné, le jeudi 26 mai 2022, des agences des Nations-Unies.
Selon le rapport sur les points chauds de la faim du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Éthiopie, le Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen restent les pays les plus préoccupants.
A en croire la Banque africaine de développement (BAD), plus de 22 millions de personnes ont perdu leur emploi au cours de l’année 2021 à cause de la pandémie de Covid-19 qui a frappé de plein fouet le continent africain.