Retenus depuis le mercredi 28 juillet à l’aéroport de Bata en Guinée équatoriale, où ils avaient posé leur hélicoptère pour se ravitailler en carburant, les six soldats français à bord de l’appareil ont été autorisés vendredi soir à poursuivre leur chemin. D’après le porte-parole de l’état-major des Armées françaises, ils ont quitté Bata et ont déjà atterri à Libreville où ils se rendaient préalablement avant d’être retenu. Selon le porte-parole, ils avaient déjà connu une situation du genre où les autorités retiennent l’appareil et son équipage.
“Cet incident, je le regrette”
Pour faire baisser la tension, l’ambassadeur de France à Malabo, Olivier Brochenin, a dû présenter des excuses aux autorités équato-guinéennes, reconnaissant des erreurs de leur part. « Cet incident, je le regrette. Il a eu lieu en raison de deux erreurs techniques de notre part, et il faut le reconnaître parce qu’on fait des erreurs. (…) En tant qu’ambassadeur, je souhaite présenter mes excuses au gouvernement et aux autorités de Guinée équatoriale, si jamais ces erreurs ont suscité des malentendus, » a déclaré l’ambassadeur au micro de radio locale et rapporté par RFI.
Une condamnation « partiale et discriminatoire »
Le contexte dans lequel l’incident s’est produit a laissé entrevoir que Malabo voulait rendre un coup diplomatique à Paris. Le même mercredi de l’incident, la justice française avait condamné le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue fils du président Teodoro Obiang Nguema, dans un volet de l’affaire des « biens mal acquis ». Les autorités équato-guinéennes ont qualifié la condamnation de « partiale et discriminatoire ». Plus tôt lundi, Malabo avait également annoncé la fermeture de son ambassade à Londres suite à des sanctions contre M. Obiang pour des faits de corruption.