Le président ghanéen Nana Akufo-Addo et le président togolais Faure Gnassingbé sont déterminés à conclure un accord sur la délimitation maritime entre leurs deux pays dans les quatre prochains mois. Le différend dure depuis un demi-siècle et les négociations ont commencé en 2018. Cette année sera-t-elle fructueuse ?
Le Ghana, qui exploite déjà la zone maritime transfrontalière litigieuse, a soumis une ligne de démarcation provisoire lors d’une réunion qui s’est tenue du 22 au 25 juin. Mais le Togo l’a rejeté.
Position dure
Les autorités de Lomé craignant qu’elle ne devienne permanente, elles ont fait une contre-proposition les 28 et 29 juillet. Stanislas Baba, ministre-conseiller pour la mer du président togolais Faure Gnassingbé, a défendu la ligne dure de son pays.
Baba, l’un des ministres de l’ancien président Gnassingbé Eyadéma, était l’un des piliers du Code de la Marine Marchande et plus récemment d’une loi d’aménagement, de protection et de mise en valeur du littoral.
Les experts ainsi que les ministres des deux pays en charge des questions maritimes et des affaires étrangères devront désormais se réunir pour évaluer les différentes propositions et parvenir à un accord avant le 26 novembre. L’objectif est d’éviter d’avoir recours à une action en justice pour résoudre ce conflit.
En attendant, les autorités togolaises exhortent leurs homologues ghanéens à les aider à maintenir un climat de paix et de bon voisinage. Selon nos informations, à deux reprises les 7 et 13 avril, la marine ghanéenne a dû escorter un pétrolier qui se dirigeait vers le port de Lomé jusqu’à la limite de la zone litigieuse. Ces deux incidents ont particulièrement irrité le Togo et compliqué les négociations.
Cependant, les deux pays étaient convenus d’organiser des patrouilles conjointes, la pêche, la recherche et l’exploration non invasive, la recherche minière ainsi que la navigation maritime dans cette zone.
