Lors de la Conférence de Berlin sur la Libye il y a un an et demi, le décor était planté pour un processus politique intra-libyen sous les auspices des Nations Unies. Avec la deuxième conférence, le gouvernement allemand poursuit désormais son soutien à la stabilisation à long terme du pays.
Un an et demi après la première conférence de Berlin sur la Libye , la situation en Libye s’est sensiblement améliorée : un cessez-le-feu est en place depuis octobre 2020 et se met en place petit à petit. Le gouvernement intérimaire dirigé par le Premier ministre Dbeibah, qui a été confirmé à la fois par le Forum de dialogue national libyen et par le Parlement, a été chargé de préparer les élections nationales le 24 décembre. Maintenant que le blocus des puits de pétrole libyens a été levé, la population reçoit un soutien urgent ; d’autres secteurs de l’économie se remettent également sur les rails.
Pourtant, le risque d’une nouvelle déstabilisation demeure : des combattants et mercenaires étrangers restent dans le pays. En plus de préparer les élections et de mettre en œuvre le cessez-le-feu, le gouvernement intérimaire est confronté à d’énormes défis, par exemple pour approvisionner la population, faire avancer la reprise économique et lutter contre la pandémie de COVID-19.
De quoi parle la Conférence ?
Afin de garantir les acquis de ces derniers mois et de soutenir le soutien international à la stabilisation à long terme, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas et ONU Le Secrétaire général Guterres a invité les participants au Processus de Berlin à une deuxième Conférence de Berlin sur la Libye.
Deux dossiers seront à l’honneur :
- Mise en œuvre de la feuille de route politique adoptée par le Forum de dialogue politique libyen pour la période précédant les élections nationales du 24 décembre 2021.
- Mise en œuvre complète de l’accord de cessez-le-feu conclu en octobre 2020, y compris le retrait de départ des combattants étrangers.
A Berlin, la question de savoir comment la communauté internationale peut soutenir ces démarches est à débattre. Un autre sujet important sera la fusion des forces de sécurité libyennes en vue de renforcer le monopole du gouvernement intérimaire sur le recours à la force.
La conférence marque le début d’une nouvelle phase du processus de Berlin dans laquelle le gouvernement intérimaire est impliqué dans les pourparlers. Contrairement à janvier 2020, lorsque la Conférence parlait de la Libye, ils discutent maintenant avec les dirigeants libyens. Le gouvernement intérimaire libyen sera représenté par le Premier ministre Dbeibah et le ministre des Affaires étrangères Mangouch.