Mauvaise nouvelle pour Reckya Madougou. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) n’a pas donné une suite favorable à sa demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats. En clair, la juridiction spéciale a rejeté cette demande hier vendredi 16 juillet, informe le quotidien Matin Libre. Cette décision de rejet prise par la présidente de la Chambre des Libertés et de la Détention de la juridiction spéciale Edibayo Joanna Dassoundo est motivée par la volonté de garder l’ancienne ministre à la disposition de la justice pour d’autres interrogatoires.
Le parquet et la commission d’instruction contre sa mise en liberté provisoire
En effet, pour les juges de la Chambre des libertés et de la détention, il faut nécessairement procéder à d’autres actes d’instruction. C’est-à-dire il faut qu’il y ait plusieurs autres interrogatoires et des confrontations. Des choses qui ne peuvent se faire que quand les prévenus sont à la disposition de la justice. Mme Edibayo Joanna Dassoundo fait par ailleurs remarquer que Mme Madougou « a été interrogée au fond une seule fois », « que de la même manière ses co-inculpés ont été chacun interrogés une fois ». La parquet et la commission d’instruction ont aussi émis leurs avis défavorables pour la mise en liberté de Mme Madougou.
Une première audition avait eu lieu le 17 juin dernier
Le président de cette commission Rodolphe Yaovi Azo a adressé un avis à l’un des avocats de l’ancienne ministre pour l’informer que sa cliente sera à nouveau écoutée le 22 juillet prochain. Ce sera un interrogatoire de fond et permettra de s’informer un peu plus sur la solidité de l’accusation dont la vacuité selon les avocats de la défense est plus que flagrante. La première audition de l’ancienne candidate recalée à la Présidentielle du 11 avril dernier remonte au 17 juin 2021. Pour rappel, Reckya Madougou est poursuivie pour des faits d’association de malfaiteurs et financement du terrorisme.