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Barkhane-Mali: Les Maliens heureux du départ de la force française du Sahel

Il semble que de nombreux Maliens se réjouissent du départ de plus de 2 000 soldats français Barkhane du Sahel d’ici la fin de l’année. Dans la région depuis 2013 — opérant au Mali, au Tchad, au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie, la présence de l’unité.

Si les gouvernements du Sahel ont accueilli favorablement l’aide militaire de la France, certains critiques ont assimilé leur présence à un vestige de la domination coloniale française. En tant que telle, la présence de l’unité s’est heurtée à la résistance de nombreux locaux.

« Le départ de la moitié des troupes françaises du Mali d’ici la fin de l’année, je pense que c’est une bonne chose », a déclaré Samba Diakite, 25 ans, qui travaille à réparer des téléphones portables dans un marché populaire de Bamako.

« S’ils partent, peut-être que des gens qui veulent se battre pour de vrai, sans faire de politique et sans exploiter nos richesses, viendront nous aider », a-t-il ajouté.

Vendredi, après des discussions avec les dirigeants des pays africains concernés, le président Emmanuel Macron a déclaré que plus de 2 000 soldats — que la France a dans le cadre d’une force anti-extrémisme dans la région du Sahel en Afrique, quitteront d’ici le début de l’année prochaine et pivotera sa présence militaire vers des forces régionales spécialisées à la place.

Le pays compte actuellement 5 000 soldats dans la région.

« Les conflits ne sont plus ce qu’ils étaient. Ils s’aggravent et s’étendent partout. Avant, ils étaient dans le Nord, maintenant ils ont atteint d’autres régions. Donc, je voudrais que les militaires français partent », a déclaré Alima Sacko, coiffeuse de 25 ans, aux médias alors qu’elle attendait des clients.

La force française Barkhane fermera ses bases de Tombouctou, Tessalit et Kidal dans le nord du Mali au cours des six prochains mois.

La France commencera ensuite à reconfigurer sa présence dans les semaines à venir pour se concentrer particulièrement sur la zone frontalière rétive où le Mali, le Burkina Faso et le Niger se rencontrent.

M. Macron a insisté sur le fait que son pays n’abandonne pas ses partenaires africains et qu’il continuera à aider à combattre les groupes liés à Al-Qaida et au groupe État islamique.

Le président nigérien Mohamed Bazoum, qui s’exprimait aux côtés de M. Macron, a salué le soutien militaire et la formation de la France, mais en termes africains.

Les troupes françaises sont présentes au Mali depuis 2013, lorsqu’elles sont intervenues pour chasser les rebelles extrémistes islamiques du pouvoir dans les villes du nord du pays.

L’opération Serval a ensuite été remplacée par Barkhane et a été étendue à d’autres pays dans le but de contribuer à la stabilisation de la région du Sahel au sens large.

Les militants islamiques ont cependant continué à lancer des attaques dévastatrices contre les militaires qui les combattent et, de plus en plus, contre les civils.

Des centaines de personnes sont mortes depuis janvier dans une série de massacres visant des villages situés à la frontière entre le Niger et le Mali.