
En 2028, le chiffre d’affaires cumulé des start-ups spécialisées dans les technologies financières (fintechs) actives en Afrique devrait atteindre 15 à 20 milliards de dollars, contre 3 à 4 milliards de dollars en 2022.
Les fintechs devraient ainsi enregistrer une croissance annuelle moyenne de 30% durant cette période.
Ces indications ont été révélées par le cabinet conseil McKinsey & Compagny dans son rapport publié le 24 octobre2023.
Intitulé « Fintechs : A new paradigm of growth », ce rapport précise que dans la région Moyen-Orient le chiffre d’affaires des fintechs devrait progresser de 35% en moyenne par an entre 2023 et 2028; l’Amérique latine aura un taux moyen de 27% par an d’ici 2028 contre 18% en Europe et 12% en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique. La moyenne mondiale devrait, quant à elle, se situer à 15% par an.
« A l’échelle mondiale, le chiffre d’affaires global des fintechs s’est établi à 150 à 205 milliards de dollars en 2022, soit 5% du chiffre d’affaires total du secteur bancaire. Il devrait cependant plus que doubler durant les années à venir pour atteindre 325 à 463 milliards de dollars en 2028. Les pays émergents et en développement en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine seront les principaux moteurs de cette croissance, étant donné que leurs populations demeurent largement non bancarisées ou sous-banalisées. », précise le rapport.
En outre, le cabinet-conseil McKinsey & Compagny rapporte que plus de 272 fintechs ont atteint le statut de licorne en 2023, avec une valorisation combinée de 936 milliards de dollars, contre 39 jeunes pousses de la finance valorisées à plus d’un milliard de dollars il y a cinq ans.
Les financements mobilisés par les fonds de capital-risque en faveur des fintechs sont passés de 19,4 milliards de dollars en 2015 à 33,3 milliards de dollars en 2020.
En 2021, les levées de fonds ont culminé à 92,3 milliards de dollars et le nombre de transactions a augmenté de 19 %.