
Les 8 et 11 février dernier, des hommes armés ont incendié l’école primaire publique de Molyko à Buea et le collège catholique Queen of Rosary à Mamfe, dans la région du Sud-Ouest. Ces attaques sont les dernières d’une série contre les élèves, les enseignants et les établissements scolaires dans cette région et dans le Nord-Ouest, en proie à un conflit sanglant entre l’armée et les séparatistes anglophones.
« Avec l’éducation attaquée, l’avenir de milliers de jeunes camerounais est en danger », a affirmé le coordinateur humanitaire. « L’éducation est un droit fondamental pour tous les enfants, et pourtant beaucoup n’ont pas été autorisés à jouir de ce droit », a-t-il ajouté. Selon l’ONU, les attaques répétées contre les écoles dans les régions anglophones privent plus de 700 000 élèves et étudiants de leur droit à l’éducation. Une situation « inacceptable » selon Matthias Z. Naab, qui rappelle que les établissements d’enseignement devraient être des « espaces sûrs » pour tous les apprenants et les enseignantsm.
Cet appel de l’ONU intervient après celui des chefs de missions diplomatiques du Canada, de la Norvège, de l’Afrique du Sud, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis. Ces derniers ont appelé à protéger l’école et « faire en sorte que ceux qui refusent l’accès aux lieux d’apprentissage soient tenus responsables », dans une déclaration conjointe le 14 février.