Renforcement de la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain : Renforcement des systèmes agroalimentaires, de santé et de protection sociale pour l’accélération du développement du capital humain, social et économique
Dans le cadre de la vision à long terme énoncée dans l’Agenda 2063, l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a adopté des aspirations africaines communes, en s’appuyant sur le potentiel de ses populations, en particulier un capital humain composé de citoyens bien nourris. et en bonne santé avec un accent particulier sur les femmes, les adolescents et les enfants. Le capital humain est essentiel pour le développement car il conduit à une vie améliorée pour les individus, à des revenus plus élevés et à une amélioration des revenus pour les pays.
L’Afrique était estimée à 1,25 milliard d’habitants en 2018 et est le continent qui s’urbanise le plus rapidement, avec un taux de croissance de plus de 2,6 %. L’importante population de jeunes présente un dividende démographique potentiel qui, s’il est correctement exploité avec les bons investissements, pourrait contribuer à accélérer le développement durable et équitable. Au fil des ans, la mortalité des moins de 5 ans a diminué de plus de 50 % entre 1994 et 2019 ; les taux de fécondité sont passés de 6 à 4 enfants par femme. Cependant, par rapport au reste du monde, la malnutrition reste élevée sur le continent et la dénutrition est notamment une cause sous-jacente de près de la moitié des décès d’enfants.
Justification de la nutrition comme thème de l’année 2022
La crise sanitaire mondiale du Covid-19 a fortement exposé la vulnérabilité économique 7 des pays africains, ainsi que les faiblesses des systèmes sanitaires et alimentaires. Avec la pandémie de COVID-19, une grande partie des gains en capital humain dans de nombreuses économies au cours de la dernière décennie risque d’être érodée. Le prix à payer pour tenir le virus à distance a été, dans de nombreux pays africains, au détriment des progrès réalisés dans la réduction de la malnutrition. Plus précisément, la prévalence de l’émaciation augmentera également, en raison des risques accrus d’insécurité alimentaire aiguë. Une action urgente est nécessaire pour préserver les acquis, en particulier parmi les pauvres et les vulnérables. Investir dans le capital humain est désormais plus important que jamais en concevant les interventions nécessaires ciblant en particulier les plus vulnérables.
Par conséquent, il est nécessaire de poursuivre les efforts, y compris le plaidoyer, en particulier dans les régions et les communautés où les risques sont les plus aigus, le renforcement des systèmes de protection sociale et la sauvegarde de l’accès à l’alimentation et à la nutrition pour les groupes les plus vulnérables, en particulier les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes. , les personnes âgées et les autres groupes à risque. Il est vital que ces acquis soient protégés par une aide publique au développement accrue et bien ciblée, mais surtout par une augmentation des allocations de ressources nationales axées sur le bien-être nutritionnel des populations, y compris les plus vulnérables.
Au niveau de l’Union africaine, le champion de la nutrition de l’UA en 2020 a publié un document de position de haut niveau, « Intégrer la nutrition dans la réponse et le relèvement COVID-19 » appelant tous les chefs d’État et de gouvernement africains à assurer l’incorporation et la promotion d’interventions nutritionnelles intelligentes dans le cadre des plans d’action de réponse et de rétablissement de la COVID-19. Le thème de l’année 2022 sera une bonne occasion de poursuivre le plaidoyer pour garantir que les progrès réalisés au fil des ans dans l’élimination de la nutrition et de toutes ses formes ne soient pas inversés.
Le thème de l’année sera également une excellente occasion de plaider en faveur d’un financement, d’une capacité de mise en œuvre et d’une coordination adéquats pour améliorer la qualité de la collaboration possible pour une mise en œuvre efficace. 16. En outre, le rôle des données pour la nutrition sera également une priorité en 2022, car les États membres africains doivent augmenter le financement de la collecte de données sur les habitudes de consommation alimentaire, le statut en micronutriments et les processus de mise en œuvre, afin de fournir les preuves nécessaires pour accélérer les progrès. Cela utilise les initiatives déjà en cours comme le tableau de bord continental de la responsabilité nutritionnelle (CNAS) et le tableau de bord de la transformation de l’agriculture en Afrique (AATS).
Le thème de la nutrition 2022 de l’UA pour 2022 sera dirigé par le Département de la santé, des affaires humanitaires et du développement social (HHS), en étroite collaboration avec le Département de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable (ARBE), Département de l’éducation, Science, Technologie (ESTI) et Agence Africaine de Développement (AUDA-NEPAD).
-NEPAD).
